Noël : venez, adorons

Noël nous invite à l’adoration. Jésus naît, et voici que tous les anges de Dieu l’adorent (He 1, 6). Leur chant s’élève : Gloire à Dieu...Bientôt, les bergers viennent et se prosternent. Les mages ont la même attitude. La religion commence par l’adoration. L’homme se reconnaît créature devant son Créateur, avoue sa petitesse face à la grandeur du Seigneur, le Roi de gloire. Nous ne sommes rien par nous-mêmnight shot of a nativity scenees. Sans Lui, nous ne pouvons rien faire. Mais avec Lui, nous pouvons tout. A commencer par nous libérer de nos chaînes. Le Catéchisme de l’Eglise catholique précise : L’adoration du Dieu unique libère l’homme du repliement sur soi-même, de l’esclavage du péché et de l’idolâtrie du monde (2097).

Avant toute parole et tout geste, recueillons-nous. Oublions un instant ce monde plein de bruit et de fureur qui, comme l’écrivait Georges Bernanos, est une vaste conspiration contre toute forme de vie intérieure. Ne commençons jamais une prière avec nos enfants sans un temps de silence extérieur et surtout intérieur. Silence extérieur des yeux et des oreilles. Silence intérieur des pensées, des soucis, des préoccupations quotidiennes. C’est seulement alors que nous pourrons adorer le Dieu trois fois saint.

Tu adoreras le Seigneur ton Dieu, et c’est à Lui seul que tu rendras un culte, rappelle Jésus (Lc 4, 8) en écho au Deutéronome. Adorer Dieu, c’est reconnaître sa toute-puissance qui nous crée et nous sauve, son amour sans limites. Mettons à l’école des anges, des bergers, des mages et surtout de Marie qui, dans son Magnificat éternel, loue et exalte la grandeur de Dieu, s’humilie et confesse sa gratitude.

Denis Sureau