La Résurrection, fondement de notre foi

Pâques est le sommet de l’année liturgique. Car, comme le dit saint Paul sans s’embarrasser de nuances, Si le Christ n’est pas ressuscité, notre foi est vaine. Pourtant, pour la plupart des enfants, la fête qui parle le plus à leur cœur est sans conteste Noël. Les raisons humaines de cette préférence sont évidentes : les cadeaux, le sapin, les chants et tout le reste contribuent à faire de ce temps un moment magique. Il est vrai que les motifs surnaturels ne manquent pas non plus : Fra Angelico Descente aux limbesle mystère de l’Incarnation, de Dieu qui se fait petit enfant, ce n’est pas rien ! Mais avons-nous médité avec autant d’application le mystère de la Rédemption qui culmine à la Résurrection du Christ ? Il constitue le fondement de notre foi, le modèle de notre vie spirituelle et le gage de notre résurrection future. Il nous restera à trouver, en famille, les moyens pratiques qui contribueront à redonner à Pâques sa première place.

La Résurrection du Christ fait l’objet, dans l’univers chrétien, de nombreuses déformations. Certains théologiens s’emploient à la relativiser, à la renvoyer dans le domaine de la croyance subjective. Des exégètes fort doctes se persuadent que la communauté des premiers chrétiens aurait inventé ce « mythe » – certes très respectable, mais relevant du spirituel pur.  La réalité est plus simple : la Résurrection est un fait historique, un événement certain, attesté par nombre de témoins, dont certains étaient pourtant sceptiques. Peu d’événements historiques même récents présentent autant de garanties. Ce n’est pas la foi (ou l’illusion des apôtres) qui a produit la Résurrection, mais c’est de l’expérience directe de Jésus ressuscité qu’est née, sous l’action de la grâce, la foi en la Résurrection.