Loué soit Jésus au Saint Sacrement !

Le mois de juin est riche de solennités liturgiques majeures : la Sainte Trinité (11 juin), le Saint-Sacrement (18 juin), le Sacré-Cœur (23 juin), la Nativité de saint Jean-Baptiste (24 juin), saint Pierre et saint Paul (29 juin). Plutôt que de parler superficiellement de toutes ces fêtes, nous avons cette année concentré nos efforts sur celle du Très Saint-Sacrement. La solennité de cette fête remonte au XIIIe siècle : elle fut demandée par Notre Seigneur lui-même, au cours de révélations privées à la Bienheureuse Julienne, alors religieuse cistercienne en Belgique. A cette époque, de grandes processions à la gloire de l’Hostie consacrée furent organisées avec faste et magnificence. Par la suite, elles subirent de sérieux coups de freins, notamment au moment de la Révolution française ou dans des périodes plus récentes d’anticléricalisme et d’affaiblissement de la ferveur populaire.

Saint Jean Paul II les a remises à l’honneur dès le début de son pontificat en montrant lui-même l’exemple. Petit à petit, ces belles manifestations religieuses réapparaissent ici ou là. Renseignons-nous et soutenons toutes ces bonnes initiatives par notre présence fervente. Nos enfants en seront marqués à vie. Si nous n’avons pas cette chance, là où nous habitons, essayons tout de même de marquer l’événement d’une façon ou d’une autre ce jour-là : pourquoi ne pas organiser avec quelques familles une visite au tabernacle dans l’après-midi ou un temps d’adoration devant le Saint Sacrement exposé à l’église ?

Le Jeudi Saint commémore l’institution du plus grand des sacrements, l’Eucharistie, mais pas simplement. En ce jour-là, l’Eglise célèbre aussi l’institution du sacerdoce et contemple son Sauveur lavant les pieds de ses apôtres avant d’entamer son agonie. Ce jour saint est déjà très riche ! Il convenait donc qu’immédiatement après le temps pascal fût établie une autre fête pour honorer plus particulièrement la présence réelle de Jésus dans l’Eucharistie. Ainsi, cette fête a été fixée le jeudi qui suit le dimanche de la Sainte Trinité, mais la solennité en a été reportée au dimanche suivant. Elle permet aux fidèles de contempler, de méditer, d’adorer, de vénérer, d’honorer, comme il le mérite, ce trésor sublime légué par Notre Seigneur, notamment dans une manifestation publique, la procession. Avec nos enfants, essayons de développer les principaux aspects de cette fête pour bien leur en faire comprendre la portée et la richesse, à savoir d’une part la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie, et d’autre part le don immense qu’est la Communion au Corps du Christ.

Madeleine Russocka