Une bonne lecture pour l’été

Annie Laurent, dans La Nef, recommande la lecture d’Au matin de la France :

« À l’heure où la France oublie ses racines chrétiennes, la parution de ce livre est particulièrement opportune. En se référant à des sources historiques irréfutables, son auteur met en évidence l’extraordinaire action de l’Esprit Saint qui, dès les premières années ayant suivi la Pentecôte, a dirigé des missionnaires vers la Gaule, alors partie de l’Empire romain, pour y poser les fondements du christianisme sur cette terre matrice de la nation française qui engendra la «fille aînée de l’Église ». La Provence, première étape de l’évangélisation, s’honore d’avoir accueilli les hôtes de Jésus à Béthanie (Lazare, Marthe et Marie-Madeleine) accompagnés de leurs amis (Maximin et Sidoine, l’aveugle guéri) et même de deux parentes de la Sainte Vierge, Marie Jacobé et Marie Salomé, également mères d’apôtres (Jacques le Mineur et Thaddée pour l’une, Jean et Jacques le Majeur pour l’autre). Le petit groupe avait été chassé de Palestine vers l’an 42. Lazare et Maximin furent les premiers évêques de Marseille et d’Aix-en-Provence. Dans leur sillage, d’autres missionnaires furent chargés d’annoncer le Christ dans toute la Gaule, de l’ouest au nord en passant par le centre et l’est. Certains faisaient partie des 72 disciples du Christ, d’autres étaient des compagnons de saint Paul. Qui sait aujourd’hui que le soldat saint Tropez s’était converti au contact de l’Apôtre qu’il était chargé de surveiller pendant sa détention à Rome?
Trente-trois diocèses ont été fondés dans cette période lointaine par des évêques dont certains furent consacrés par saint Pierre. Ils accomplirent de nombreux miracles, mettant fin au culte des idoles en se servant notamment du bâton que le premier pape leur avait remis. Quelques-uns subirent le martyre, comme saint Denis, premier évêque de Paris, décapité à Montmartre, ou saint Pothin, envoyé par saint Polycarpe, évêque de Smyrne (Asie Mineure) pour fonder le diocèse de Lyon où il fut exécuté avec 48 autres chrétiens. Francine Bay évoque l’apostolat d’autres personnages présents dans l’Évangile, tel Za-chée, le collecteur d’impôts de Jéricho, qui mourut ermite à Rocamadour. Elle relate aussi les circonstances de l’arrivée en Gaule de reliques illustres, comme celle de sainte Anne à Apt. Assorti de très belles illustrations, ce livre est une invitation à reprendre « l’épopée missionnaire » des premiers temps, comme y invite le cardinal Robert Sarah dans sa préface car, insiste-t-il, « l’avenir de la France et son rayonnement spirituel » en dépendent. »